..
Préambule:
Que feriez-vous si, votre conjoint était resté un inconnu pour vous pendant de nombreuses années?
Un inconnu qui ne vient et ne revient qu'à terme échu mais qui a des secrets en réserve par obligation.
C'est un peu ce qui est arrivé à Clara avec son mari, John.
Clara est d'origine mexicaine et est ce qu'on appelle la femme d'un seul homme.
S'il y en a eu des tentatives de rapprochements effectuées par certains hommes, elle les a tous repoussés et ils n'ont jamais comptés pour elle.
John, par contre, est l'Américain républicain, pur souche.
Quant à Clara, politiquement, elle était démocrate jusqu'au bout des ongles.
Dans un pays immense comme les États Unis, être en déplacement pour ses affaires, n'est pas anormal. La mobilité n'y est pas une question, c'est presqu'une obligation.
Leur fils de 20 ans, Stephen, encore célibataire, était à l'instruction dans une base militaire à l'autre bout des États Unis.
Pour compléter la famille, le chien, Cowboy, tient compagnie à Clara.
De la Floride, l'Européen imagine Miami, avec le souvenir des feuilletons télévisés "Miami vice", "Experts" conçus pour attirer le touriste...
La villa Vizcaya, style renaissance italienne, y fait revivre dans les mémoires Al Capone et Gatsby le magnifique.
Pas question d'oublier le mot "dollar' au pluriel infinitif, en se baladant sur les canaux et les îlots de Fort Lauderdale, surnommé la "Venise de l'Amérique", sous les indications insistantes d'un guide. Miami, la ville des retraités dans laquelle, il n'est pas rare de voir des "jeunes-vieux" qui servent dans les débits de boissons, pour arrondir les fins de mois difficiles.
En prenant du recul et pour résumer, la Floride est un grand parc d'attractions organisé pour "l'entertainment". Elle porte la palme des Luna Parks.
L’État mérite aussi de figurer au Guiness book en mêlant le rêve et la réalité, la science et la fiction.
A Disney World, on passe allègrement du château de la Belle au Bois Dormant à la maison hantée où "You are the host of the gost" est plus qu'une maxime.
Juste à côté, Epcot conjugue le temps passé et futur au temps présent.
Seaquarium et Marineland partagent ses shows pour dauphins et orques en faisant oublier leur captivité au touriste.
Cap Kennedy, au Cap Canaveral, fait rêver par les vestiges des fusées et des navettes à la conquête de l'espace en gardant en son centre, un atelier pour vaisseaux spatiaux qui dépasse en dimension, la pyramide de Chéops.
En mal de sensations fortes, alors, ce sont les Indiens Séminoles qui, dans les Everglades, guérit le touriste en jouant avec un alligator dans la gueule duquel ils placent la tête pour le faire pâlir d’émotions.
Gibsonton, la ville insolite qui apporte le repos aux gens du cirque et des personnages de "freak shows", des "bêtes de foire". Cela depuis les années 40, pendant lesquels il n'était pas surprenant de voir un éléphant dans un jardin. Devenue "Show Town" ou "Gibtown".
"Bush Gardens" n'a rien à envier des parcs d'attractions comme Pairi Daiza, Walibi & Co.
Sans véritable passé très lointain, les Américains font tout pour le faire revivre à Saint Augustine avec toutes les vieilleries de la conquête de l'Ouest dans un musée de cire, parfois à ciel ouvert, pour essayer d'imiter la réalité des personnages mais qui pourtant, ferait pâle figure face au Musée Grévin de Paris.
Tout est exploité commercialement en Floride.
Pour sortir de la foule, fatigué peut-être, le touriste retrouve la nature et sa douceur de vivre sur la Silver Spring en voguant sur bateaux à fond plat en plexiglas à la cherche des lamantins. Les shows de ski nautique sur les lacs de Cypress Garden...
Du côté production, les oranges et les pamplemousses sont les mamelles de la Floride, tandis que les cigares de Tampatentent de faire pâlir ceux qui sont produits à Cuba.
En général, ce tour d'horizon s'il ne pousse pas à faire revenir le touriste en enfance pendant ses vacances, c'est qu'il n'est pas normal.
Il y a 35 ans, j'ai découvert et parcouru la Floride comme touriste en culotté courte, dans cet État spectacle qui produit des shows en séries.
"Sexe, sable, soleil et péché ".
Point de passage, la cocaïne rapporte plus que le tourisme.
Je ne pense pas que cela ai changé.
La Naples américaine, où commence cette histoire, est une version sur "Golfe du Mexique".
Rien à voir avec avec la ville italienne avec son Vésuve en arrière plan.
Aucune ressemblance, si ce n'est le climat chaud mais qui, ici, est seulement plus humide, plus tropical à 26° de latitude nord contre 40° pour la Naples italienne.
Le caractère de Naples résumé serait dans les mots romantique, chic, élégants, privilégié et bon enfant. Des mots qui se retrouve dans Old Naples au cœur de Third St South.
En Floride, si on a l’âge de ses artères, on l’a surtout en fonction de son magot.
En ce mois de février 2016, nous sommes au début de la campagne électorale pour l'investiture d'un nouveau président dans un pays qui a poussé le capitalisme à son paroxysme, jusqu'à s'en mordre les doigts en 2008.
Clara apprend la mort de son mari John.
Elle connait un passage à vide qu'elle veut combler en cherchant les réponses aux questions qu'elle ne s'était jamais posée.
Connaître John, le rencontrer même, si besoin, à titre posthume et en accéléré.
Pour vous, lecteurs, ce sera un feuilleton que je publierai à un rythme de deux chapitres par quinzaine de jours.
Comme le disait Musso dans son dernier livre "La fille de Brooklyn", un roman, c'est comme le Tour de France, on connait le début, on sait qu'il y aura quelqu'un sur le podium à Paris, on en connait les différentes étapes, mais on ne sait pas ce qui va se passer à l'intérieur de chacune d'elles.
Bonne lecture et bonne imagination....
Pour se mettre dans l'ambiance de l'histoire, des images de cette ville américaine de Naples: